Pouvez-vous discuter de certaines des dernières nouvelles chez Nolinor, telles que l’ouverture d’une sous-base à Edmonton ?
Au cours des 12 derniers mois, Nolinor Aviation a franchi des étapes importantes, reflétant notre croissance continue et notre engagement à répondre aux besoins de nos clients. L’une de nos principales priorités a été la réintroduction d’un Boeing 737-200 dans notre flotte. Ce projet a nécessité six mois de travail acharné et un investissement de plus de 3 millions CAD. Le 737-200 est un atout clé pour nous, notamment pour l’industrie minière, où nous avons constaté une augmentation substantielle de la demande de vols. Les avantages du 737-200 incluent une plus grande capacité de charge utile, une vitesse supérieure et la capacité de transporter des cargaisons plus volumineuses grâce à sa plus grande porte de cargo. Ces caractéristiques le rendent particulièrement adapté aux livraisons d’équipements de dernière minute dans les régions nordiques.
Nos opérations à Yellowknife, où nous sommes actifs depuis dix ans, concernent principalement les vols de cargo pour les entreprises minières. Initialement, notre travail soutenait la phase d’exploration de divers projets. Cependant, il y a eu un changement notable alors que de plus en plus de projets passent à la phase opérationnelle, nécessitant le transport de travailleurs, de nourriture et de cargaisons supplémentaires.
En réponse à cette demande croissante, nous établissons une nouvelle sous-base à Edmonton. Edmonton offre une installation de maintenance importante, ce qui correspond à nos besoins opérationnels. Les opérations initiales à la base d’Edmonton mettront en vedette un Boeing 737-200, choisi pour sa polyvalence et ses capacités supérieures par rapport aux avions turbopropulseurs actuellement prédominants dans la région. À mesure que la demande augmente, nous prévoyons déjà d’ajouter un deuxième 737-200 à nos opérations à Edmonton si nécessaire. Notre investissement dans l’expansion de la flotte et de nouvelles bases souligne notre engagement à soutenir les besoins évolutifs de l’industrie minière et à maintenir notre avantage concurrentiel sur le marché.
Comment envisagez-vous l’avenir du 737-200 ?
Le 737-200 occupe une position unique en tant que seul jet certifié par Boeing pour atterrir sur des pistes en gravier, une capacité essentielle pour les opérations dans le Nord où les infrastructures sont limitées. Les régions nordiques manquent de réseaux routiers, et le pergélisol rend la construction de routes pavées traditionnelles impraticable. Par conséquent, le moyen le plus efficace et le plus sûr d’accéder aux projets miniers est par avion, en utilisant des pistes en gravier. Ces pistes sont non seulement plus faciles à construire, mais aussi mieux intégrées au terrain une fois les projets miniers terminés.
En revanche, des solutions alternatives comme les pistes semi-pavées, qui pourraient être viables dans le Sud, se sont avérées peu fiables et trop coûteuses dans le Nord. Les pistes en gravier restent l’option la plus pratique, économique et sécurisée pour ces zones éloignées. Le 737-200 est l’avion idéal pour ces conditions, offrant un service fiable en fonction de l’avancement des projets miniers.
Nous sommes activement engagés dans des discussions avec Boeing, qui ont réaffirmé leur engagement envers notre flotte. Comme le meilleur remplacement pour un Boeing est un autre Boeing, ils ont visité nos opérations à Mirabel et Yellowknife, menant des recherches et des développements pour comprendre les défis spécifiques auxquels nos avions sont confrontés dans le Nord. Boeing travaille sur un avion amélioré et polyvalent conçu pour consommer moins de carburant, particulièrement adapté aux opérations sur pistes non pavées.
Comment Nolinor exploite-t-elle l’IA ?
L’IA est un facteur de changement pour l’industrie de l’aviation. L’année dernière, nous avons collaboré avec l’Institut québécois d’intelligence artificielle (MILA) pour améliorer nos systèmes de gestion de la sécurité. Lors de la phase 1, le système d’IA a résumé les rapports des membres d’équipage, réduisant considérablement la charge administrative. La phase 2 améliorera encore le système en analysant les données pour suggérer des améliorations de sécurité. Le succès de cette initiative nous a conduits à créer une sous-division distincte, car plusieurs entreprises ont montré de l’intérêt pour nos solutions d’IA.
Comment évaluez-vous les défis et les opportunités pour le secteur de l’aviation dans le nord du Québec ?
Après la pandémie, l’industrie de l’aviation fait face à des défis uniques. Il y a une pénurie de personnel qualifié qui comprend les règlements spécifiques et les exigences de sécurité de la région.
Chez Nolinor, nous abordons cette situation en maintenant une équipe équilibrée qui combine l’expérience des employés de longue date avec les nouvelles perspectives des nouvelles recrues. Cela nous permet de prendre des décisions judicieuses même dans des conditions difficiles. Nous répondons également à la pénurie de pilotes avec notre programme « Devenir Pilote », qui finance entièrement la formation des pilotes jusqu’à la certification. De plus, nous offrons les salaires les plus élevés de l’industrie, attirant ainsi des talents de premier ordre capables de gérer les conditions exigeantes des vols dans le Nord.
Quelle est votre priorité principale pour continuer à croître dans le secteur minier ?
Notre priorité principale est l’amélioration constante. Par exemple, nous améliorons notre programme de formation en y intégrant des formations virtuelles. En partenariat avec une entreprise européenne, nous avons cartographié l’intérieur d’un cockpit de 737-200 ici à Mirabel. Cela nous permet de mieux préparer nos pilotes avant de les envoyer au simulateur officiel, améliorant ainsi la qualité globale de la formation.
Cliquez ici pour lire l’intégralité de l’article en anglais de Global Business Reports.
